AGUA music 2022
Quentin Dujardin nous offre une prestation intense sur son tout premier album LIVE, fruit d’une longue collaboration avec ses partenaires de scène Didier Laloy, Boris Schmidt & Manu Katché.
Ensemble, ils interprètent le répertoire de son dernier album studio intitulé 2020.
| PRESSE |
« Un univers de toute beauté, qui flirte entre minimalisme et virtuosité. A découvrir !« – Manu Katché
« Au-delà de l’écriture, des arrangements et du jeu, c’est l’émotion qui prime dans ce moment partagé. Une musique libre & solaire » – Jazz Magazine (FR) ****
« Un régal de liberté. Un quartet superbement équilibré et délicat » – Jazz-Rhône-Alpes (FR)
« Une captation magnifique d’un groupe à l’état de grâce. Cet album est comme un alcool fort à consommer sans aucune modération. » – Le Soir (BE) ****
« La qualité des harmonies et des mélodies mais aussi la grande variété des styles abordés ne laisse aucune chance à l’ennui de s’installer. » – Jazz Mania (BE)
« Un courant transparent et mélodique. » – Jazzism (NL)
« Quarte lumineux. Un bijou. » – L’Avenir (BE) ****
**** Jazz Magazine, Décembre 2022 (FR) – critique par Félix Marciano
« Au-delà de l’écriture, des arrangements et du jeu, c’est l’émotion qui prime dans ce moment partagé. Une musique libre & solaire. »
Depuis ses débuts professionnels à l’aube des années 2000, Quentin Dujardin a toujours cherché à tisser des ponts entre les musiques qui l’ont touché, n’hésitant pas à puiser dans sa culture classique comme dans d’autres (berbère, andalouse, sud-américaine,…) pour dépasser les limites des genres. Au fil du temps et des rencontres, ce grand spécialiste de la guitare acoustique – plus exactement à cordes nylon – a ainsi réussi à construire un univers singulier et universel où se mêlent la liberté du jazz, les couleurs des folklores, l’évidence des chansons populaires, la délicatesse de la poésie et la douce mélancolie de la vie. Un univers magnétique, qui invite à l’abandon, à la méditation mais aussi à la communion, comme en témoigne cet enregistrement réalisé sans filet, devant un public particulièrement attentif, avec des compagnons au diapason – Didier Laloy, et son accordéon chantant, Boris Schmidt, et sa contrebasse grondante, et Manu Katché, et ses tambours dansants. Et, au delà de l’écriture, des arrangements et du jeu, c’est l’émotion qui prime dans ce moment partagé. Une musique libre, sensible, méditative et solaire, qui persiste bien après l’écoute, comme le souvenir d’un voyage immobile.
Jazz News, Juin 2023(FR) – critique par Alice Leclercq
QUENTIN DUJARDIN – Les toiles filantes
(QUENTIN DUJARDIN QUARTET « 2020 LIVE » 17 MARS 2023 – PAN PIPER, PARIS)
« Le concert parisien du guitariste belge Quentin Dujardin, en quartet avec Didier Laloy à l’accordéon diatonique, Nicolas Fiszman à la basse électrique et Manu Katché à la batterie, confirme tout le bien que l’on pensait de son album « 2020 » (Indispensable Jazz News #100). »
Ils entrent en piste un par un, composant une toile par ajouts successifs de couleurs : d’abord la guitare acoustique, puis l’accordéon diatonique, puis la basse électrique et enfin la batterie. Des paysages qui respirent, une palette de mélodies, des clairs obscurs. Les aigus lumineux de l’accordéon du très ex- pressif Didier Laloy et l’ancrage tellurique de la basse de Nicolas Fiszman, mais aussi des moments d’unisson qui portent l’émotion, des montées en tension. Lorsque Quentin Dujardin nous donne les clés des titres, ce sont des bribes d’intimité que le quarante- naire natif de Dinant livre : Baroque ou son enfance imprégnée de musique classique dont son père était grand amateur, Les Avins sous les Etoiles du nom de son village wallon, Aimé qu’il dédie à son fils. Le titre 2020 illustre un confinement créatif, passé à écrire « cette musique qui émerge trois ans plus tard ». Un splendide Blues for M & N, illuminé d’unissons guitare-accordéon, est dédié à Manu Katché et Nicolas Fiszman. Avec Madagascar ensuite, un voyage au groove serein, le quartet rend hommage à cette île, « ce monde oublié » que le guitariste également globe-trotter a traversé. Un magnifique concert que l’on a du mal à quitter. On les rappelle à deux reprises, sur cette scène du Pan Piper que Quentin Dujardin découvrait et dont il salue la qualité du son.
Jazz-Rhône-Alpes, Mai 2024 (FR) – critique par Pascal Derathé
FESTIVAL JAZZ DANS LE BOCAGE, TRONGET (FR)
Bonne nouvelle : la star de la batterie Manu Katché est bien là pour accompagner le guitariste Quentin Dujardin avec l’harmoniciste Olivier Ker Ourio et le contrebassiste luxembourgeois Boris Schmidt. Il est entré en scène avec ses comparses. Ensuite il s’est caché derrière un pupitre histoire de ne pas faire d’ombre à ceux-ci. Au grand désespoir du public à cour qui a dû se contenter d’apprécier son drumming caractéristique, puissant et technique.
Ce set débute par un long solo de Quentin Dujardin sur sa guitare nylon au son si caractéristique : Baroque. Assurément un maître du genre, et virtuose sans ostentation pour le moins. Olivier Ker Ourio s’invite ensuite dans la partie, puis la rythmique, l’ambiance vire au quartet de jazz entre bon copains.
Les Avins les étoiles est une ode tranquille à son village en Wallonie dénué de pollution lumineuse et qui permet d’apprécier la voûte céleste dans toute sa majesté. On se prend à lever les yeux … mais nous sommes dans un gymnase … et il fait encore jour. Une prochaine fois! Coïncidence ce soir des aurores boréales sont visibles un peu partout en France, chose rare.
Suit le Blues for M&N (pour Manu Katché et Nicolas Fiszman, guitariste belge). Ça roule tranquille jusqu’au premier chorus de Manu Katché qui énerve un peu le son jusqu’à en perdre sa baguette droite … vite remplacée.
Madagascar est une île à découvrir de par la diversité des musiques pratiquées là-bas et à sa culture nous explique Quentin qui semble vouer une véritable passion pour cette île, ce qui a créé des liens avec Olivier Ker Ourio originaire de l’île voisine de La Réunion et qui a donné naissance à une belle complicité et à l’album « Serendipity ».
On continue le voyage par les gitans d’Espagne et leur Flamenco avec Song for Paco.
Suit un thème où chacun prend soin d’improviser. Le magasin des sourires est en open-bar et le tout est superbement équilibré et délicat.
En 2009 il a composé un morceau pour guitare et harmonica En t’attendant et le propose à Toots Thielemans (qu’il ne connaissait absolument pas) qui accepte de le jouer et de l’enregistrer ; c’est désormais à Olivier Ker Ourio de lui donner son interprétation. Un duo d’une grande sensibilité.
Retour au bon vieux blues avec cette fois un bottle-neck pour entamer le morceau. Manu Katché est invité à se lâcher … ce qu’il fait avec le cœur qu’on lui connaît.
Sur Goodbye Pork Pie Hat (qui ouvre l’album « Serendipity ») chacun est invité à prendre un chorus. Un régal de liberté.
Fin du set, le public debout réclame un bis. En dépit des nombreuses belles qui suivront ils auront le droit de revenir pour un blues énergique qui finit d’emballer le public.
En conclusion il me semble pertinent de reprendre une citation empruntée à Télérama : « Il y a les guitaristes qui remplissent et les guitaristes qui aèrent. Quentin Dujardin appartient à la seconde catégorie. »
**** Le Soir, Décembre 2022 (BE) – critique & entretien par Jean-Claude Vantroyen
« Et voilà 2020 Live, une captation magnifique d’un groupe à l’état de grâce. »
C’est un album formidable. Une sonorité exceptionnelle pour un live. Des chansons composées par Quentin Dujardin qui ont de la vitalité, de la beauté et du sens. Une interprétation remarquable par ces quatre musiciens qui ont à la fois de l’énergie, de la subtilité, de l’émotion. Et une osmose complète entre eux, qui force l’admiration. Boris Schmidt groove, Manu Katché colore, Didier Laloy dessine des décors, Quentin Dujardin brode des mélodies imparables. Et parfois leurs rôles s’inversent. Les musiques sont tantôt énergiques, puissantes, tantôt calmes, sereines, mais chaque morceau emporte l’auditeur, porté par une houle d’émotions, par l’émergence de la beauté, par le mouvement profond induit par chaque note, chaque harmonie, chaque ligne de basse, chaque clac de caisse claire, chaque tzing de cymbale, chaque répétition de thème qui mène parfois jusqu’à l’hypnose. Cet album est comme un alcool fort à consommer sans aucune modération.
Pour cet album live, Nicolas Fiszman a été remplacé par Boris Schmidt.
Oui, Nicolas n’était pas disponible, tout simplement. Mais j’adore Boris. Et je me suis dit qu’avec une contrebasse plutôt qu’une basse électrique, ce serait plus chaleureux et ça ramènerait un son plus acoustique dans la musique.
Il y a une vraie osmose entre vous quatre. Et la mosaïque des dix morceaux de l’album indique bien toutes vos influences musicales : Baroque, Blues for M&N, Madagascar, Dany on the road…
Cet album, c’est un peu la synthèse de ce que je suis aujourd’hui. Les gens m’ont mis dans une case inclassable à force de ne pas savoir où me placer, alors aujourd’hui, je vogue dans mes pérégrinations de voyages passés et dans une actualité qui est moins faite de voyages. Je densifie d’une certaine manière le discours mélodique et le discours de l’improvisation aussi. Puis j’essaie de choisir les bonnes combinaisons d’artistes et de réaliser une bonne production, que ce soit quelque chose qui a du sens dans l’énergie, que chacun qui rentre dans la musique puisse y trouver un espace agréable. Didier a une énergie tellement porteuse. Manu comprend ce que je cherche par rapport à la musique, c’est tellement évident avec lui. Et puis, cerise sur le gâteau, Boris vient avec ses grooves. C’est quelqu’un qui a traversé beaucoup de musiques différentes. On le connaît évidemment par le jazz, mais il a joué aussi avec un ensemble de musique baroque et avec quelques grandes stars de la musique latine. Pour moi, ce quartet, c’est un peu un tapis plain : je me pose dessus et les mélodies peuvent partir.
Sur scène, vous arrivez à fournir une atmosphère dense, une ambiance qui acroche le public, qui mène presque à la transe, avec une musique qui n’est pourtant pas faite de folie ni de chaos.
J’ai étudié la musique classique, la complexité harmonique de la guitare et puis à 15 ans j’ai découvert le jazz, Miles, Coltrane, Garbarek. Puis j’ai voyagé et appris avec des musiciens de rue des musiques simples et très diverses. Toutes ces couleurs, je les ai incorporées et aujourd’hui, j’ai envie d’espace dans ma musique et j’ai surtout envie de donner à l’auditeur un espace de pensée. Je dirais que ma musique est plus visuelle que musicale. C’est-à-dire que j’essaie toujours de permettre à l’auditeur de se faire son propre paysage, de se l’approprier et de voyager dedans. L’installation des grooves, d’une rythmique stable, c’est comme dans les excellentes musiques de films, celles qui posent une ambiance, qui construisent un espace, où l’image respire. Et donc, c’est vraiment ce rapport entre le son et l’image que j’ai tout le temps à l’esprit, même quand je suis en live. Les morceaux portent le nom de lieux ou de gens auxquels je me connecte et ça m’aide à mieux jouer.
Sur scène, l’improvisation a-t-elle beaucoup d’importance ?
A certains moments oui. Et à d’autres, absolument pas. J’aime fixer les choses pour qu’on soit dans l’énergie pure, que l’exécution soit magistrale. C’est mon côté musique classique. Quand un grand orchestre symphonique a travaillé pendant des heures, le son est tellement puissant que ça crée une vague. C’est peut-être ce qui n’est pas jazz chez moi : la fixation de la mélodie et de l’ambiance qui soutient cette mélodie. Mais c’est aussi quelquefois un merveilleux tapis pour l’improvisation. J’aime bien l’escapade, l’inattendu du voyage. Mais la musique qui me touche n’est pas dans un chaos permanent : elle a des piliers, des mélodies auxquelles on s’accroche et avec lesquelles on plonge dans l’aventure.
Jazz Mania, Novembre 2022 (BE), critique par Pierre Dulieu
« La qualité des harmonies et des mélodies mais aussi la grande variété des styles abordés ne laisse aucune chance à l’ennui de s’installer. «
Quelques notes légères de guitare nylon, un accordéon nostalgique, le premier titre, « Baroque », pose les bases d’un répertoire construit sur l’harmonie, le son et l’émotion. Je me souviens de cette composition un peu triste qui figurait sur l’album « Water & Fire » et pour lequel avait été tourné un étrange clip vidéo montrant, sur un rivage, une guitare qui se consumait lentement dans un feu intérieur. En concert, ce morceau n’a rien perdu de sa profondeur ni de son caractère énigmatique : au contraire, la musique monte en puissance et, dans le silence d’un public conquis, impose une atmosphère onirique qui a le même pouvoir de suggestion qu’un film de cinéma.
« Baroque » s’enchaîne avec « Blues For M & N » emmené par une guitare entre folk, blues et rock. Quentin en profite pour prendre un solo plein de nuances : on entend les doigts qui glissent avec souplesse sur le manche tandis que Boris Schmidt fait vibrer sa contrebasse et que le batteur Manu Katché marque le rythme lancinant avec son admirable assurance, avant de s’aventurer dans un chorus intégré inattendu qui met le feu avec une pointe de férocité au lyrisme ambiant.
Huit autres morceaux nous attendent, constituant au total, avec les deux premiers inclus, un répertoire dépassant les 70 minutes. Contrepoints, unissons écrits et extensions improvisées mettent en exergue la totale complicité entre les musiciens. La qualité des harmonies et des mélodies mais aussi la grande variété des styles abordés ne laisse aucune chance à l’ennui de s’installer. Du diaphane « Madagascar » avec ses subtils accents world à « Dany on the Road » en forme de folk-rock acoustique où il ne manque que la voix d’un Neil Young, en passant par un « Val De Gore » enjoué – dédié à un souvenir d’enfance : un restaurant ouvert par sa mère dans lequel le jeune Quentin donna ses premiers concerts – et un « Avril » aux accents délicats, le quartet délivre une musique inclassable aux confins du folk, du jazz et des bandes de musiques de film.
Ce disque enregistré en concert, le premier pour Quentin Dujardin, s’inscrit entièrement dans la vision esthétique féconde et généreuse de son leader et donne une image sincère et séduisante de sa musique telle qu’elle est interprétée « live ».
Jazzism, Décembre 2022 (NL) – critique par Coen de Jonge
« De hoofdstroom blijft transparante zangerigheid. »
Gitarist Quentin Dujardin (Dinant, 1977) zette zich in 2020 aan de enige taak die een muzikant in moeilijke tijden heeft: componeren en spelen. Een koude tijd bevechten met warmbloedige muziek. Het resultaat is neergelegd in twee albums, een gemaakt in de studio, de andere bij een concert in Arlon. Ze bevatten niet dezelfde stukken; zo ontbreekt live de compositie Ave Maria, geschreven na een bruuske ingreep van autoriteiten in het plaatsje Crupet: niemand mocht meer in de kerk spelen. De gitarist gebruikt verschillende instrumenten, zowel nylon als fretless, en zet live een loopstation in. Zijn kwartet bestaat naast drummer Katché uit accordeonist Didier Laloy en bassist Nicolas Fiszman (live: Boris Schmidt). In de studio kwamen cornettist Doron David Sherwin (La Balade de Nils) en bassist Adrien Tyberghein (Baroque) langs. Er komen allerlei genres voorbij, zoals rockjazz, tango, swing en blues. De hoofdstroom blijft transparante zangerigheid.
**** L’Avenir, Décembre 2022 (BE) – critique par Jean-Pierre Goffin
« Quartet Lumineux. Des compositions qui vous restent dans l’oreille. »
Avec Didier Laloy à l’accordéon diatonique, Boris Schmidt à la contrebasse et Manu Katché à la batterie, Quentin Dujardin a tourné à l’automne 2021 reprenant en partie un répertoire que beaucoup avaient déjà dans les oreilles. Val de Gore, Madagascar font partie de ces compositions qui vous restent dans l’oreille, Blues for M&N décolle à tous les coups. Ceux qui ont vu ce concert à Arlon, à Huy ou ailleurs ne manqueront pas ce bijou; les autres peuvent rattraper leur absence.