AGUA music 2024
Le mot ‘sérendipité’ est entré récemment dans la langue française. Sa définition au sens large est le don de faire par hasard des découvertes fructueuses. Une forme de compréhension des choses obtenue par ce hasard lui-même.
Olivier Ker Ourio et Quentin Dujardin se rencontrent ainsi en 2016 lors d’un studio en compagnie de Richard Bona, Manu Katché et Ivan Paduart. La vibration commune qu’ils partagent pour les mélodies les place devant cette évidence: faire un jour un disque ensemble pour graver l’intensité de ce son original qu’ils pressentent.
Depuis cet heureux croisement, le temps a fait son oeuvre autour de leurs approches musicales respectives: jazz pour l’harmoniciste, crossover pour le guitariste.
C’est avec la reprise étonnante du fameux standard de jazz de Charles Mingus, Goodbye Pork Pie Hat qu’ils ouvrent ce disque en grande pompe. Le décor d’ouverture est planté: un univers sonore empli de couleurs vives & chaudes. Olivier Ker Ourio n’est en effet jamais loin de son pays natal, La Réunion et de ses réminiscences rocailleuses dans le blues qu’elle porte; Quentin Dujardin quant à lui, nous transporte avec fraîcheur sur ce groove quasi malien survolé de guitares slides.
A leur grand étonnement, une seule journée de studio s’avèrera nécessaire pour graver l’intensité de ce moment posé entre douceur (Eva) et tempo lent (Serendipity). Le travail d’orfèvre de Rémi Bourcereau, ingénieur du son révèle à merveille cette diversité du dialogue qui oscille entre flamenco (Song for Paco), classique (Ave Maria) ou encore blues (Blues for M&N). Par ailleurs, leur imaginaire commun autour des îles n’est jamais loin, il suffit pour s’en convaincre d’écouter Madagascar.
Notons aussi ce clin d’oeil à Toots Thielemans dans cette nouvelle version du titre En t’attendant que le guitariste avait enregistré à ses côtés en 2010 pour son album intitulé Impressionniste. Olivier Ker Ourio nous en livre une version très personnelle et magnifiquement inspirée.
Pour conclure cette envolée, David Linx est l’invité de choix pour un moment suspendu autour de la chanson Shy Away.
Ce disque est la traversée d’un océan de notes bleues, alternant entre mer calme et traversées tempétueuses. Ces vagues nous emportent d’un port à l’autre. Un voyage vers des espaces immenses provoqué par la bienveillance du hasard: la sérendipité.
| PRESSE |
« Olivier Ker Ourio & Quentin Dujardin, le hasard fait bien les choses. Superbe version originale du fameux Goodbye Pork Pie Hat de Charles Mingus ! » – France Musique (FR)
« Un disque hypnotisant et apaisant, quasi mystique, riche de couleurs invisibles, et magnifié par une sensibilité exemplaire.» – Jazz Magazine (FR)
« Les deux artistes dynamitent le dialogue guitare-harmonica pour une traversée au-delà de la note bleue. » – Jazz News (FR)
« Le moment est venu… et l’alchimie est au rendez-vous. » – RTBF (BE)
« Ils ont en commun l’amour de la mélodie comme en témoigne ce magnifique ‘En t’attendant’ que Quentin Dujardin avait enregistré en 2010 avec l’immense harmoniciste Toots Thielemans dont le principal héritier s’appelle Olivier Ker Ourio. » – France Info (FR)
« Un harmonica, une guitare, et une multitude d’émotions ! Ecoutez leur version intense, façon western du chef d’oeuvre de Charles Mingus, Goodbye Pork Pie Hat. Ce disque est la rencontre intimiste entre deux poètes, deux pointures. Olivier Ker Ourio emmène l’harmonica hors des sentiers battus, Quentin Dujardin est l’un des esthètes de la guitare-jazz en Belgique. » – TSF Jazz (FR)
« Un album coloré, inspiré, chaud, intense et diversifié. » – Le Soir (BE)
« Un petit bijou » – L’Avenir (BE)
« Cette fois, ce fantastique guitariste est associé à l’harmoniciste réunionnais Olivier Ker Ourio. Groove et mélodies sont au rendez-vous ! Le souffle chaleureux de l’orgue à bouche chromatique se mêle à la caresse des cordes pour une musique douce et légère qui réchauffe l’air hivernal et le fait vibrer en une myriade d’ondes positives. » – Jazz Mania (BE)
« L’un et l’autre vont au fond des choses, sans verser ni dans le spectaculaire ni dans l’outrance. » – Citizen Jazz (FR)
« Ce ‘Good Bye port Pie Hat’ thème emblématique de Mingus se trouve ainsi lancé sur les rails chauffés plein fer, cordes de guitare frappées et gimmick de souffle chaud coulé dans le métal de l’harmonica. Une re-visite venue à point. Une célébration du jazz de toujours.» – Jazz Magazine (FR)
**** Jazz Magazine, Mai 2024 (BE) – chronique par Félix Marciano
C’est une formule minimaliste et très rare dans le jazz qu’ont choisie Olivier Ker Ourio et Quentin Dujardin, à savoir un « simple » duo harmonicas-guitares purement acoustique. Une formule dépouillée à l’extrême, donc, mais parfaitement adaptée à la promesse du titre de leur album commun, « Serendipity » (sérendipité en français, soit l’art de faire des découvertes en se laissant guider par le hasard et la curiosité). Toutefois, la qualité de leur musique ne doit rien à Tyché, déesse grecque de la Fortune: elle repose uniquement sur leurs talents respectifs, à commencer par leur immense ouverture d’esprit et leur écoute mutuelle. Et malgré l’apparente « aridité » de leur instrumentation, la magie de leur rencontre intime opère dès les premières secondes. Sans s’encombrer des diktats d’un quelconque genre, les deux complices entraînent immédiatement dans leur balade onirique, d’une poésie de chaque instant, évoquant des paysages infinis d’une douceur universelle, dans un dialogue permanent, juste relevé de la chaude voix de David Linx sur un morceau. Un disque hypnotisant et apaisant, quasi mystique, riche de couleurs invisibles, et magnifié par une sensibilité exemplaire.
**** Jazz News, Février 2024 (BE) – chronique par Benoît Merlin
L’imprévu et l’imaginaire au pouvoir
Dans leur premier album en duo, Olivier Ker Ourio et Quentin Dujardin dynamitent le dialogue guitare-harmonica pour une traversée au-delà de la note bleue.
Sérendipité. Capacité à faire par hasard une découverte inattendue, qui s’avère fructueuse. En 2016, le guitariste et l’harmoniciste se croisent en studio et partagent quelques partitions. Ils se promettent de sortir un disque en commun. Pour ce duo, ils n’ont qu’un credo: le crossover, loin des sempiternelles questions-réponses de ces deux instruments, souvent réduits aux duels blues. Dujardin alterne les cicatrices de la guitare slide, les touches graves et lyriques de la baryton et la douceur des cordes nylons; il convoque le groove malien, puise aux sources classiques (Ave Maria) et flamenca (Song for Paco), tandis que Ker Ourio souffle sur ses terres réunionnaises. Parmi les nombreux moments de grâce, retenons les subtils clins d’oeils à Charles Mingus (Goodbye Pork Pie Hat) et à Toots Thielemans à travers la relecture de la pièce En t’attendant, que Dujardin avait enregistrée à ses côtés sur son album Impressionniste. Le hasard, et l’audace surtout, fond bien les choses.
**** Le Soir, Février 2024 (BE) – chronique par Jean-Claude Vantroyen
La sérendipité, c’est la capacité, aptitude à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité. Sans doute est-ce le hasard en effet qui a provoqué la rencontre entre l’harmoniciste français Olivier Ker Ourio et le guitariste belge Quentin Dujardin, dans un studio en 2016, avec Richard Bona, Manu Katché et Ivan Paduart. Ils ont immédiatement compris qu’ils devaient jouer et enregistrer ensemble. Et voilà le résultat de leur complicité. Qui débute par le standard de Charlie Mingus Goodbye Pork Pie Hat. Là on est dans un blues, dans le groove et la guitare slide, mais la suite se diversifie fortement. En t’attendant est un clin d’œil à Toots Thielemans qui avait enregistré ce morceau avec Quentin Dujardin. Song for Paco fait dans le flamenco, Ave Maria dans le classique, Blues for M&N dans le blues, Eva dans la douceur, Serendipity dans la ballade, Madagascar dans l’imaginaire de la Réunion, d’où Ker Ourio est originaire. On navigue donc sur mer étale et sur océan tumultueux. Par hasard évidemment, puisque c’est le titre. En bonus, David Linx se joint au duo avec sa chanson Shy Away, aérienne et un peu triste. Un univers de toute beauté, dit Manu Katché. On ne le contredira pas.
Star Wax magazine, Septembre 2024 (FR) – chronique par Vincent Caffiaux
Il est des duos comme des promesses. Certains sont proverbiaux quand d’autres tombent à l’eau. Le récent album d’Olivier Ker Ourio et Quentin Dujardin fait incontestablement partie de la première catégorie. Porté par la touche délicate du guitariste belge, le bien nommé « Serendipity » débute avec « Goodbye Pork Pie Hat », le titre de Charles Mingus popularisé en son temps par Joni Mitchell. Striée par de superbes effets slide (on pense au saxophoniste britannique Binker Golding et à son approche americana), cette plage aérienne est animée, à sa juste mesure, par les soli de l’harmoniciste Olivier Ker Ourio. Délicieusement cotonneux, « En t’attendant » fait, pour sa part, écho à la vie insulaire et à sa fibre indolente. Ici tout n’est que quiétude voire contemplation, à l’instar de cette mélodie voisine d’un certain Toots Thielemans. Et le capiteux « Madagascar » compose un portrait oblique où transparait, en contrepoint, un enchevêtrement d’accords luxuriants. Illustré par la ligne graphique d’Orbon Alija, « Serendipity » lance également une invitation à l’adresse de David Linx. Connu pour sa propension au lyrisme, l’interprète bruxellois délivre ici un chant tout en retenue. Mot d’ordre de la production, ce jeu à l‘économie induit un climat confondant. Pour preuve le rêveur «Eva » dont la trame présente rappelle parfois les sonorités extatiques de la kora.
**** L’Avenir, Février 2024 (BE) – chronique par Jean-Pierre Goffin
Le guitariste Quentin Dujardin et l’harmoniciste Olivier Ker Ourio s’étaient déjà rencontrés auprès de Manu Katché. D’où sans doute cette envie : enregistrer un duo à la sensibilité à fleur de peau. Serendipity est le titre de leur album et c’est un petit bijou où blues (Blues for M&N), flamenco (Song for Paco) et classique (Ave Maria) se mêlent au milieu de superbes reprises comme Madagascar. Cerise sur le gâteau, David Linx pose sa voix magnifique sur une de ses compositions.
Interview, Janvier 2024 (BE) – entretien par Sabine Lourtie
Vous jouez en duo avec l’harmoniciste français Olivier Ker Ourio. Votre rencontre date de 2016 lors d’un studio et directement, le courant passe…
J’ai beaucoup aimé son approche mélodique. Il a collaboré avec les plus grands jazzmen. On avait envie de faire un jour un album ensemble. Le projet est devenu une évidence après avoir terminé une tournée d’une dizaine de concerts en duo.
Le duo s’est attelé à composer, chacun de son côté.
On s’est proposé plusieurs compositions originales. On a cherché des espaces communs. Olivier a une véritable approche de l’écoute. Le résultat vacille entre musique mélodique, jazz, impro, blues, flamenco. C’est un projet minimaliste qui laisse beaucoup d’espace à chacun.
Vous aviez prévu d’enregistrer dans un studio parisien en trois jours : vous l’avez fait en… une nuit !
Une sorte de symbiose naturelle. Tout a été enregistré en live pour garder le côté organique de la musique.
Dans cet album, votre guitare du monde et l’harmonica jazz et blues d’Olivier Ker Ourio font émerger un univers sonore empli de couleurs vives et chaudes.
On avait envie d’envoyer de la lumière aux gens, les éloigner de ce monde terrorisant, anxiogène.
Quant au titre de l’album, Serendipity, il fait référence à un mot récent, qui fait écho aux deux artistes.
La sérendipité signifie le don de faire par hasard des découvertes fructueuses. Une forme de compréhension des choses obtenue par ce hasard lui-même. Dans la vie, on est parfois bloqué sur un projet, un texte, une recherche et c’est un détail inattendu, extérieur, qui va tout libérer. J’aime beaucoup cette vision.
Jazz Mania, Février 2024 (BE) – chronique par Yves Tassin
On retrouve une fois encore Quentin Dujardin dans un nouveau projet. Cette fois, ce fantastique guitariste est associé à l’harmoniciste réunionnais Olivier Ker Ourio. Entre jazz et musiques du monde, c’est ainsi que l’on pourrait définir la musique qu’ils viennent de graver sur un CD : « Serendipity ». Groove et mélodies seront au rendez-vous !
Jazz Mania, Février 2024 (BE) – critique par Pierre Dulieu
Il existe assurément une forme de connivence entre le guitariste liégeois Quentin Dujardin et l’harmoniciste parisien Olivier Ker Ourio. Une certaine attirance pour les rythmes ensoleillés et un amour inconditionnel des belles mélodies suffiraient déjà pour expliquer ce qui les a réunis sur cet enregistrement en duo. Si le répertoire comprend essentiellement des compositions originales de l’un ou l’autre des deux complices, il débute en revanche par une reprise inattendue : le célèbre « Goodbye Pork Pie Hat » de Charles Mingus. Se démarquant des interprétations originales de son auteur ou de celle plus blues-rock délivrée plus tard par Jeff Beck, le duo en donne une version enracinée dans le folk-blues du désert (si bien exalté par Ry Cooder et Ali Farka Touré), hantée par les glissandos d’une guitare slide et les sonorités lancinantes d’un harmonica des plus expressifs. Après ce coup de maître, le reste de l’album est plus conforme à ce qu’on peut attendre de ce duo, en particulier si l’on connaît Catharsis, un disque sorti en 2016 sur lequel les deux musiciens jouent déjà ensemble aux côtés de Manu Katché, Richard Bona et Bert Joris. Bien sûr, la musique est cette fois épurée au niveau de l’habillage harmonique et réduite aux interventions d’un unique souffleur, mais l’esprit est bien le même : une priorité donnée aux mélodies, le goût des ambiances intimistes, mélancoliques et émotionnelles, des colorations subtiles héritées d’un intérêt pour d’autres cultures (La Réunion pour Olivier qui en est originaire, le Mali et Madagascar entre autres pour Quentin) sans oublier le son distinct des cordes en nylon. Tout ça saute aux oreilles à l’écoute de titres comme « Ave Maria » empreint de spiritualité, « En t’attendant » qui renvoie à une ancienne version jouée par un certain Toots Thielemans, « Song for Paco » dédié à Paco de Lucia et à son héritage flamenco, « Jundiai » en référence à la musique brésilienne, et « Blues for M&N » qui est un clin d’œil à deux musiciens appréciés par le guitariste : le batteur Manu Katché et le bassiste Nicolas Fiszman. Enfin, David Linx est venu chanter des paroles, écrites sur la musique de Quentin, sur un « Shy Away » nostalgique qui s’inscrit parfaitement dans la continuité de cet album.
Tout au long de « Serendipity », le souffle chaleureux de l’orgue à bouche chromatique se mêle à la caresse des cordes pour une musique douce et légère qui réchauffe l’air hivernal et le fait vibrer en une myriade d’ondes positives.
**** Citizen Jazz, Mars 2024 (BE) – chronique par Gilles Gaujarengues
Le titre dit déjà beaucoup de cet album. C’est en effet, avant tout, une rencontre entre Olivier Ker Ourio et Quentin Dujardin à l’occasion d’une séance studio avec Manu Katché, Richard Bona et Ivan Paduart, qui s’est ensuite transformée en un projet et un album. On précisera qu’il s’agit d’une très belle rencontre car Serenpidity est un disque très agréable. On s’y laisse aller en toute confiance au gré des dix morceaux qui composent ce dialogue entre l’harmonica et la guitare.
Cela débute avec une superbe et fort personnelle interprétation de « Goodbye Pork Pie Hat » de Mingus et l’album se déroule quasiment de même tout du long. Tout ou presque, puisque le chanteur David Linx fait une apparition sur « Shy Away », mais fondamentalement, cet album est celui d’un duo. Si c’est la première fois que l’harmoniciste enregistre dans un format aussi réduit, ce n’est pas son premier dialogue avec la guitare : on se souvient de French Songs avec le regretté Sylvain Luc. Ici, moins de reprises, des choses très personnelles et un format qui oblige plus encore les musiciens à se dévoiler. Une prise de risque ? Peut-être… Reste qu’on a cette impression que l’un et l’autre vont au fond des choses, sans verser ni dans le spectaculaire ni dans l’outrance. On imagine d’ailleurs mal Quentin Dujardin l’arpenteur de sons et de musiques – il est allé comprendre le flamenco en Andalousie, la musique d’Agustín Barrios Mangoré au Paraguay, a vécu deux ans au Maroc où il a notamment rencontré le violoniste Jalal El Allouli – se prêter à des extravagances guitaristiques.
L’album se clôt avec « Ave Maria » et ce n’est pas rien. C’est cette pièce que jouait Quentin Dujardin dans l’église de Crupet en 2021, quand la police a interrompu le concert qu’il donnait en solo pour protester contre l’interdiction des concerts alors que les offices religieux pouvaient se dérouler. On ne compromet pas sa musique. Ils savent nous le dire et c’est tant mieux.
**** Jazz Magazine, Septembre 2024 (BE) – chronique par Robert Latxague « LIVE Anglet Jazz festival »
« Blue in Green » de Bill Evans pour entamer « sweet » son concert festivalier du soir. Ker Ourio enchaîne via un titre dû à Toots Thielemans, le monument belge de l’harmonica. En arrière plan les arpèges de guitare viennent justement d’un autre musicien d‘outre quiévrain, Quentin Dujardin lequel a lui souvent fréquenté le légendaire Toots. Sur un tempo lent délicat les modulations douces en imposent quand les accords de guitare changent, comme projetés dans un décor naturel sous les rayons d’automne. Suit un « Blues for M and N » signé de Quentin Dujardin (initiales des prénoms Manu Katché et Nicolas Fiszman, deux musiciens avec lesquels il collabore) ou quand la guitare muscle son discours dans des riffs de tonalité soul blues repris en boucles. L’harmonica en (dé)coupe franche de notes bleues retrouve un chant d’action qui depuis Chicago jusqu’à Memphis lui a toujours été naturel. « Eva » écrit pour sa fille: Ker Ourio extrapole sur le sillon d’une mélodie prenante, insistante, le genre séduisant dans l’immédiat qui une fois imprégnée ne vous quitte pas le cortex. On parlait de blues on y revient avec Charles Mingus convoqué pour l’occasion. La guitare cordes nylon se lance dans des glissandos nés du « bottle neck » petit bout de métal (de verre au départ) glissé sur l’annulaire, vieux compagnon de bouteille des bluesemen du delta du Mississipi. Les inflexions mobiles de l’harmonica collent au sujet pour effet façon « shufflle » du jazz soul. Ce « Good Bye port Pie Hat » thème emblématique de Mingus se trouve ainsi lancé sur les rails chauffés plein fer, cordes de guitare frappées et gimmick de souffle chaud coulé dans le métal de l’harmonica. Une re-visite venue à point. Une célébration du jazz de toujours.